Gaëlle noue une relation avec l’instrument dès l’enfance, puisqu’elle commence à étudier la guitare classique à l’âge de 7 ans. Après une formation de graphiste et une expérience de musico-thérapeute, elle décide de laisser libre cours à ses passions, en se consacrant à la lutherie. Son apprentissage au contact d’Antoine Pappalardo s’avère alors déterminant. Après avoir acquis les bases du métier, elle ouvre son atelier et commence à développer ses propres recherches, en ayant appris à se poser les bonnes questions : non pas « comment je fais l’instrument ? », mais « qu’est-ce que je veux obtenir ? » et « comment faire pour l’obtenir ? ». D’où une certaine façon d’envisager la lutherie, consistant à mettre en jeu de nouveaux moyens, en quête de « nouvelles possibilités sonores, de timbre, de réponse » – démarche pour autant « très réfléchie », visant avant tout la précision du résultat, afin d’aller « toujours un peu plus loin », dans la recherche du sustain, de la présence ou de la projection sonore, par exemple.

Pousser la porte de l’atelier de Christelle dans le quartier de Pigalle à Paris est la meilleure façon d’entrer dans l’univers qu’elle a patiemment construit. Calme, concentré et travailleur le matin ; animé, globe-trotter et musical l’après-midi. Elle s’est plongée dans la lutherie de la façon la plus simple qui soit, par la musique, pour fabriquer son propre instrument.

Elle le fait à sa façon, en enrichissant année après année son art de nouvelles expériences, rencontres, influences. C’est d’abord avec Jacky Walraet et Mich Van Sever qu’elle apprend son métier au CMB, en Belgique. Puis elle décide de partir vivre en Andalousie, berceau de la guitare artisanale. Elle passera 4 années à Grenade où elle va perfectionner son savoir-faire avec Rolf Eichinger, Daniel Bernaert (Site de Daniel Bernaert) et s’inspirer des sonorités ensoleillées de l’Espagne.